En art c’est au niveau de l’imagination du sensible que tout se passe, et rien ne s’y meut que dans les rêves de la matière.
Jean-Claude Lemagny , L’ombre et le temps, essais sur la photographie comme art. Essais et recherches, Nathan, 1992,p. 273.
La trace fascine; le long de ce chemin devenu route, on traverse une forêt verticale d’ombres: il y a toutes sortes d’arbres tropicaux, bambous, fougères arborescentes, balisiers, une multitude de feuillages avec des nuances sombres mais sans jamais être plongées dans le noir, car au travers des branches et des feuilles vertes, bleues, violettes qui se rejoignent et forment une voûte au dessus de la route, il t a toujours des rayons de lumières distillés par le soleil qui viennent atténuer cette froide oppression.
(…)
Si je devais maintenant choisir une musique, ce serait la 2° symphonie de Serge Rakhmaninov, concerto pour piano intitulé: la renaissance.
Extrait du texte en ligne
Christian Broise
Je préfère pour ma part représenter l’ici bas, la lumière oppressée par les ombres plutôt que la magnificence d’un au delà de couleurs chaudes en pleine lumière. Mais j’aime beaucoup le texte de Victor Anicet et son travail…Une image de robe rouge sang volant au vent fort de Grand Rivière, les pieds nus dans l’eau fraîche sous la chaleur accablante des bleus, l’écorce du Grand Rameau de l’Habitation Clément.
Retravailler la pâte de ces images pour dire encore l’épaisseur des choses et la lumière au delà.
Si je devais maintenant choisir une musique, ce serait J.S. Bach.